MIKE SPINELLI

Je hais le ciment !

Ce n’est ni une idéologie, ni une superstructure, je le déteste depuis que je suis petit ; je détestais son reflet sur les deux mers de ma ville natale, Taranto. Je le hais, bien que l’hypocrisie de notre époque le rende acceptable, voire coloré, adouci par des formes sinueuses. Mais le ciment n’est jamais confortable, il ne peut être accepté, à part dans le compromis de nos maisons, puis de nos rues et de nos villes… Je le hais et le méprise surtout quand il assorti de vert : des arbres qui enculent les trottoirs et des parcs qui baisent entre les immeubles et les carrefours ! Je te hais ! Tu me fais chier ! Meurs !

Voilà la haine qui devient colère et puis, au fond, nous détruisons par amour et construisons par douleur.

Mike Spinelli