ALINE ROUSSEAUX

Mes peintures sont le reflet d’une réalité suspendue, de corps tortueux malmenés par mon pinceau. Le jeu avec les limites de l’anatomie humaine est au cœur de ma pratique, tout comme les relations et les sentiments qui sont retranscrits à travers l’enlacement physique des corps.

Le corps est ainsi le principal vecteur d’émotion tandis que le visage est délégué à un rôle plus énigmatique.

La disparition est un concept récurrent de ma pratique, les protagonistes disparaissent dans le fond coloré, happés par l’arrière-plan comme s’ils y étaient emprisonnés. Les arrière-plans ont toujours une importance capitale dans la mesure où ils participent à contraster la toile en y apportant un calme et une douceur posée. Je travaille à les amener au-devant du regard grâce à l’ajout de matière ou en jouant avec une certaine transparence. Les corps sont toujours décentrés afin qu’ils ne soient pas le cœur de la composition. Ils partagent l’espace visible avec le fond, qui devient alors un véritable élément de la toile. 

Aucune perspective ne régit mes toiles, les personnages cohabitent et prennent place dans leur propre diégèse, qui ne répond à aucune surface existante. Ils flottent alors dans un temps alternatif qui leur est propre.

Je cultive aussi un goût pour l’inachevé, qui me laisse le loisir de revenir sur mes travaux même des années après le premier coup de pinceau. Cette caractéristique joue aussi son rôle dans le concept d’apparition et disparition que je me plais à mettre en scène.

Je peins la majorité de mes œuvres sur des toiles mais j’utilise aussi des matériaux récupérés tels que du carton, du bois et divers morceaux de meubles. Je travaille essentiellement à l’acrylique et à l’aquarelle. 

Mon apprentissage à la faculté m’a permis d’approfondir mes connaissances et d’intensifier ma pratique artistique. C’est avec ces deux outils que je recherche constamment de nouvelles formes et compostions qui organiseront mes toiles.

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Instagram : @aline_rousseaux
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